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Die Sünde
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28 septembre 2009

Every day I love you less and less.

C'était peut-être exactement ce qu'il me fallait, E. assise sur le rebord de la fenêtre, levant la tête au dernier moment pour me saluer. Elle est incroyablement à l'aise, et belle, les fines hanches gainées dans son jean noir. Elle parle d'une voix grave, beaucoup, et je ris à chacune de ses phrases. Elle parle de tout en vrac, surtout de sexe. Je fais un effort surhumain pour ne pas fixer ses lèvres. C'est la première nuit depuis des mois où je suis tout à fait là, tout à fait consciente des bières qu'on enchaîne, et où je n'en ai rien à branler de Y. et de la situation de merde dans laquelle il m'a entraînée.
Lorsque le bar ferme, on est toutes les deux légèrement défoncées, alors on marche en se rentrant dedans comme si de rien n'était, et je l'entraîne au R..
B. nous ouvre la porte de service, et là on fume encore, on boit encore, B. passe un morceau de mon groupe pendant que je rougis et E. me regarde beaucoup trop intensément. Elle se lève finalement, s'approche de mon tabouret, m'embrasse.

 

C'est peut-être exactement ce qu'il me fallait, me souvenir à quel point je suis gouine, quand dans son lit blanc on se baise à tour de rôle, alors que les E. gueulent dans son minuscule appart. Je lèche mes doigts enduits de cyprine, puis lui enfonce le pouce dans la bouche, lui relève la tête en lui tirant les cheveux, et pourtant ce jeu n'a rien de violent. Elle m'avoue avoir projeté de m'allonger sur son lit blanc, je me sens comme un cerf sur son tableau de chasse, et lorsqu'elle jouit, son corps se cambre et se tend comme sur ces photos d'elle que j'ai vues.

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